Baudelaire ou comment parler de cul sans en avoir l'air...
La promesse d’un visage.
J’aime, ô pâle beauté , tes sourcils surbaissés,
D’ou semblent couler des ténèbres
Tes yeux, quoique très noirs, m’inspirent des pensés
Qui ne sont pas du tout funèbres.
Tes yeux , qui sont d’accord avec tes noirs cheuveux,
Avec ta crinière élastique,
Tes yeux, languissament, me disent : « Si tu veux,
Amant de la muse plastique,
Suivre l’espoir qu’en toi nous avons exité,
Et tout les goûts que tu professes,
Tu pourras contater notre véracité
Depuis le nombril jusqu’aux fesses ;
Tu trouveras au bout de deux beau seins bien lourds,
Deux larges médailles de bronze,
Et sous un ventre unis , doux comme du velours,
Bistré comme la peau d’un Bonze,
Une riche toison qui, vraiment, est la sœur
De cette énorme chevelure,
Souple et frisée, et qui t’égale en épaisseur ;
Nuit sans étoiles, Nuit obscure ! "
Poème de C.Baudelaire.
Ce n'est pas que j'aime baudelaire, en fait je ne l'aime pas, mais j'aime bien l'illustration que j'ai fait de ce poème. Alors je voulais vous en faire profiter... (Mon talent artistique en plein essort...^^).